Après avoir donné naissance à une petite fille, Cora Salme reprend son travail chez Borélia. La compagnie d'assurances vient de quitter les mains de ses fondateurs, rachetée par un groupe qui promet de la moderniser. Cora aurait aimé devenir photographe. Faute d'avoir percé, elle occupe désormais un poste en marketing qui lui semble un bon compromis pour construire une famille et se projeter dans l'avenir. C'est sans compter qu'en 2010, la crise dont les médias s'inquiètent depuis deux ans rattrape brutalement l'entreprise. Quand les couloirs se mettent à bruire des mots de restructuration et d'optimisation, tout pour elle commence à se détraquer, dans son travail comme dans le couple qu'elle forme avec Pierre. Prise dans la pénombre du métro, pressant le pas dans les gares, dérivant avec les nuages qui filent devant les fenêtres de son bureau à La Défense, Cora se demande quel répit le quotidien lui laisse pour ne pas perdre le contact avec ses rêves.
À travers le portrait d'une femme prête à multiplier les risques pour se sentir vivante, Vincent Message scrute les métamorphoses du capitalisme contemporain, dans un roman tour à tour réaliste et poétique, qui affirme aussi toute la force de notre désir de liberté.
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Fandol
Fandol 05 décembre 2019
Extraordinaire histoire, remarquablement menée ! Mathias en est le narrateur-enquêteur. Grâce aux trente carnets dans lesquels Cora notait ce qu'elle vivait, ressentait, subissait, il retrace son histoire, s'attachant à ses pas, passant sur les lieux où elle a vécu et travaillé, rencontrant celles et ceux qui l'ont connue. Tout cela est fait avec précision, tact et sensibilité grâce à la plume de Vincent Message.
De la joie, des larmes, de l'indignation, je suis passé par beaucoup d'émotions tout au long de ma lecture mais j'ai surtout apprécié le tableau social que Cora dans la spirale m'a détaillé avec tellement de justesse. Mieux, l'auteur m'a fait vivre au plus près, au coeur même de ces entreprises qui démarrent sur des bases familiales grâce à des gens innovants et audacieux, un peu fortunés souvent. Puis, toujours avec les meilleurs arguments, elles passent de main en main, se regroupent avec d'autres, s'achètent, se revendent pour atteindre une taille inhumaine, idéale pour sabrer dans les effectifs, gaver les grands dirigeants et les actionnaires pour, au final, causer des dégâts considérables dans les vies ordinaires de celles et de ceux qui ne peuvent que subir.
Malgré tout ce contexte social, la vie de Cora n'est pas glauque et sinistre. L'auteur, par l'intermédiaire de son narrateur, nous conte de très bons moments, de beaux voyages, de magnifiques scènes d'amour avec Pierre et Delphineà Ah, Delphine ! Elle fait partie de ces fameux consultants payés fort cher pour analyser les entreprises puis proposer des économies, des restructurations, causant de terribles dégâts humains.
Sur un tout autre thème que Défaite des maîtres et possesseurs, Vincent Message démontre une fois de plus son immense talent d'écrivain. Son roman joue sur de nombreux registres aussi bien dans la famille que dans l'entreprise, jusqu'au double choc final, terrible, même si je me doutais que cette spirale ne pouvait que conduire à la catastrophe.
Avant les retours en arrière indispensables, l'histoire avait débuté dans le métro û les transports en commun jouent un rôle important û avec Cora Salme qui a accouché de Manon, il y a trois mois. Elle retourne au boulot, chez Borélia, une grande compagnie d'assurances dont l'historique va suivre. Nous sommes à l'automne 2010. Paris devenant de plus en plus cher, avec Pierre Estérel, son mari, ils ont acheté une maison à Montreuil, ce qu'elle vit comme un déclassement. Professionnelle fiable et compétente, elle a un poste important au marketing mais elle rêvait de devenir photographe.
Issue de Clermont-Ferrand, cette mutuelle d'assurances devenue Borélia, a installé son siège central dans une tour de la Défense, à Paris, où Cora découvre tous les charmes de l'espace ouvert, nommé, en français, open spaceà Elle se confronte surtout à son supérieur hiérarchique, Franck Tommaso que Mathias a rencontré aussi.
Il faut lire Cora dans la spirale, roman captivant, bien documenté sur tous les points qu'il aborde, même lorsqu'il parle du pays Dogon, au Mali. C'est un roman profondément ancré dans la vie que nous impose notre époque. S'il parle aussi de peinture avec Claude Monet, Vincent Message permet de rencontrer Maouloun qui a fui la guerre au nord-Mali et demande l'asile dans notre pays. Il dessine gare Saint-Lazare et joue un rôle décisif dans la spirale qui s'enroule autour de Cora.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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migdal
migdal 21 septembre 2019
Ma première lecture de cette rentrée littéraire est une profonde déception, je dirai même une tromperie, car ce plongeon dans la crise économique et les drames qu'elle provoque nous entraine dans une spirale qui nous promène de la Défense à la Normandie (belle échappée dans le Pays de Caux) avant de bifurquer ... vers Sodome et Gomorrhe !
L'amoralité de "Cora dans la spirale" m'a d'autant plus choqué que la présentation du roman masque totalement sa dimension saphique et trompe donc l'acquéreur.
Ouvrage réservé à un lectorat averti à mon humble avis.
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Bruidelo
Bruidelo 02 janvier 2020
«Je rêve d'un monde où on se raconterait des vies humaines les unes après les autres, avec assez de lenteur, d'incertitudes et de répétitions pour qu'elles acquièrent la force des mythes. Fidèle à l'utopie, je rêve d'une société où on aurait les moyens de faire ça, et où on n'aurait rien de plus urgent à faire.»
Vincent Message nous raconte la vie de Cora Salme, pas mécontente de reprendre le boulot après son congé maternité, malgré tout l'émerveillement et le fabuleux amour, pas mécontente au fond de sortir des longues journées sédentaires à la fois vides et débordées. C'est aussi en 2010, après la crise de 2008 donc, que s'ouvre cette phase dévastatrice de la vie de Cora, où sans le savoir elle entre dans la spirale. A Borélia, la compagnie d'assurances pour laquelle elle travaille, on restructure, on optimise, on déménage à la Défense dans des open-spaces, on met la pression, on pousse brutalement vers la sortie les «poids morts», les «rather low potentials». Et aussi ceux qui, comme Édouard, restent trop humanistes pour ce monde de brutes, trop censés pour ce monde de fous.
Vincent Message nous raconte la violence du monde de l'entreprise de façon très convaincante. Ça a été un soulagement ces derniers temps de voir la littérature française sortir un peu de ce nombrilisme fadasse où trop souvent elle s'engluait. Mais pour autant ça n'évitait pas toujours la platitude: ça restait chic d'ennuyer le lecteur, par trop vulgaire de chercher à le captiver. Ici l'auteur trouve le juste équilibre entre réalisme social et qualités romanesques d'une composition très maîtrisée et d'un personnage attachant qui rendent la narration efficace et la lecture prenante.
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hcdahlem
hcdahlem 12 novembre 2019
Tous les visages de Cora
Dire que le nouveau roman de Vincent Message a pour thème l'entreprise serait trop réducteur. À travers le portrait de Cora, il dessine aussi la complexité de la vie d'une femme d'aujourd'hui et détaille notre société. Brillant!
C'est à la page 270 de ce somptueux roman que Vincent Message nous en livre la clé: «Je rêve d'un monde où on se raconterait les vies humaines les unes après les autres, avec assez de lenteur, d'incertitudes et de répétitions pour qu'elles acquièrent la force des mythes. Fidèle à l'utopie, je rêve d'une société où on aurait les moyens de faire ça, et où on n'aurait rien de plus urgent à faire. Mais je sais bien, en fait, qu'on ne sait pas qui a vécu sur terre. On ne connait pas les noms.» En suivant les méandres de ses personnages û et en particulier le parcours de Cora û il s'approche de cette ambition. Au fil des pages, d'une densité peu commune, on voit Cora de plus en plus nettement, comme si des jumelles que l'on règle jusqu'à voir une image parfaite. Côté famille, rien de particulier à signaler, si ce n'est l'usure du couple et la lassitude croissante, après la naissance de Manon, à trouver du temps pour elle et pour Pierre, son mari. Cora est davantage dans la gestion du stress, essayant de mener de front sa carrière chez Borélia, sa vie de famille et ses loisirs, la photographie et l'opéra. À l'image du monde dans lequel elle évolue, elle est constamment en mouvement, alors qu'elle aimerait avoir du temps pour réfléchir, pour comprendre. Par exemple comment la société d'assurances qui l'emploie, fondée par Georges Bories en 1947 sous le statut d'une mutuelle appelée Les Prévoyants et qu'il dirigera durant 32 ans avant de laisser les rênes à son fils Pascal, est aujourd'hui contrainte de restructurer. Pourquoi la gestion par croissance interne et le rachat au fil des ans de quelques petites mutuelles n'est aujourd'hui plus suffisante. Pourquoi, après le rachat de Castel, dont la culture d'entreprise est différente, il va falloir lancer le programme Optimo avec l'aide d'un cabinet-conseil et élaguer sévèrement les effectifs.
Vincent Message a construit son roman avec virtuosité, convoquant un journaliste qui aimerait raconter la «vraie histoire» de Borélia afin de nous livrer un regard extérieur sur ce qui se trame et laissant ici et là des indices sur cet épisode dramatique que l'on découvrira en fin de lecture. D'ici là, le romancier nous aura entrainé sur bien des sentiers et nous aura offert quelques digressions propres à enrichir le récit û un séminaire en Afrique, une femme qui se jette sur les voies à la station Oberkampf, un rendez-vous manqué à l'opéra, une escapade à Fécamp, une autre dans les sous-sols de la capitale û sans que jamais la fluidité de la lecture en soit affectée. Les liaisons sont logiques, la phrase suit allègrement son cours tout en enrichissant constamment le récit, en complexifiant le portrait de Cora. Quand elle cède aux avances d'un chef de service sans vraiment le vouloir, puis quand elle se retrouve dans les bras de Delphine Cazères û engagée pour mettre en oeuvre le plan Optimo û et découvre l'amour entre femmes. Sans oublier son engagement pour régulariser la situation de Maouloun, le réfugié de Tombouctou qui est venu à son secours après une chute à la Gare saint-Lazare.
Oui, Cora Salme, née le 18 mai 1981, dans le XVe arrondissement de Paris est une femme d'aujourd'hui, confrontée à une société de la performance, à des enjeux qui la dépassent, à un avenir qui û contrairement à celui de ses parents û est pour le moins anxyogène. Et s'il fallait lire ce roman comme un constat. Celui qu'il est désormais envisageable que l'homme, à coups de «progrès», ne finisse par se détruire. Comme l'aurait dit Romain Gary, au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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motspourmots
motspourmots 19 août 2019
"Je rêve d'un monde où on se raconterait les vies humaines les unes après les autres, avec assez de lenteur, d'incertitudes, et de répétitions pour qu'elles acquièrent la force des mythes. Fidèle à l'utopie, je rêve d'une société où on aurait les moyens de faire ça, et où on n'aurait rien de plus urgent à faire"
Ce passage se trouve à peu près au milieu du livre, en ouverture d'un chapitre 9 époustouflant, et il résume à lui seul l'ambition du troisième roman de Vincent Message. Lorsque j'en ai lu le pitch, juste avant l'été, j'ai su qu'il serait mon premier achat de la rentrée, pour deux raisons. La première, le thème abordé, celui de l'influence du capitalisme sur la société et de ses implications dans la vie quotidienne, notamment en termes de souffrance. La deuxième, la confiance que j'avais en Vincent Message, son regard, son écriture. Il faut dire que l'échantillon dégusté via Défaite des maîtres et possesseurs était tout simplement brillant (si vous ne l'avez pas lu, faites-le). Donc, premier acheté, dévoré dans la foulée. Promesses tenues et bien plus que ça. Tous mes post-it y sont passés, ce roman est une superbe réussite.
Cora, c'est moi, c'est vous. Une jeune femme comme tant d'autres croisées le matin dans les transports en commun, se rendant sur son lieu de travail avec l'envie de bien faire, d'être utile, pas toujours bien réveillée ni bien lunée mais dotée d'une réelle aptitude au bonheur. Dans l'idéal, elle aurait choisi la photographie. Elle a essayé d'ailleurs, vendu quelques reportages à des magazines mais la précarité l'a assez vite rebutée, autant que le regard un poil condescendant porté sur elle par ceux qui ont un "vrai" travail. Alors, c'est le secteur des assurances. Moins violent que la finance. Plus en phase avec sa fibre sociale. Cora aime son travail au marketing chez Borelia, un groupe plutôt familial qui est en train de changer de braquet, la crise de 2008 est passée par-là. Cette année 2010 est une sorte de carrefour pour Cora. Ellle est partie en congé maternité juste au moment de l'annonce du rachat et de la mise en place d'une nouvelle direction. Elle revient lestée de nouvelles contraintes mais bien décidée à s'insérer dans cette nouvelle organisation et à participer à son niveau à la construction du nouveau Borelia. Seulement, les méthodes de management qui se mettent en place n'ont plus rien à voir avec la structure qu'elle connaissait. Très vite, des consultants extérieurs auditent, analysent, chassent les coûts, empilent les chiffres qu'ils alignent sur des power point. Déménagement dans une tour à La Défense, open space, augmentation des charges de travail, pression permanente... Pour Cora, tout s'accélère, elle est entrée dans une spirale qui tord le temps, la maintient dans un état de stress permanent, l'éloigne de tous les moments de plaisir et centres d'intérêts qui nourrissaient sa vie. Jusqu'au drame.
La force de Vincent Message c'est la façon dont il ancre sa narration dans le quotidien, en prenant son temps et en ne négligeant aucun détail. Loin d'être rébarbative, cette forme crée au contraire les conditions parfaites de l'identification. Il met pour cela en scène un chroniqueur, Mathias chargé de relater cette histoire de nombreuses années après, en enquêtant minutieusement auprès de chacun des protagonistes car "il n'y a rien de plus complexe que les questions de causalité. Il faut que confluent beaucoup de ruisseaux pour qu'on donne le nom de fleuve à ce cours d'eau qui file vers la mer. Il faut un nombre incalculable de changements de pression dans une masse d'air pour que les cyclones et les anticyclones forment là-haut leurs spirales qui montent ou qui descendent". Et ce qu'il parvient ici à mettre en évidence avec une incroyable clarté, c'est la complexité de ce système qui broie impitoyablement les individus, par une multitude d'actes qui finissent par sembler parfaitement normaux, ou contre lesquels on a fini par renoncer à se révolter.
Sa toile de fond est criante de vérité. J'y ai reconnu les méthodes et les situations expérimentées moi-même dans ces années-là, dans ces sociétés de service qui finissent par attacher plus d'importances aux chiffres qu'aux individus qui sont pourtant leurs raisons d'exister. Rien n'est oublié, tout y est minutieusement intégré, on sent que l'auteur a dû passer un temps fou à écouter et amasser son matériau. Et surtout, son récit est totalement incarné à chaque échelon, professionnel ou personnel de l'entourage de Cora. Mais ce qui fait ici littérature, c'est la façon dont la narration s'empare du récit de vie pour lui donner une dimension à la fois poétique, tragique et mythique, entre le paradis et les enfers. Loin du questionnement terre à terre ou du roman militant, il nous parle de vie, de bonheur et surtout de liberté, qui implique de fuir toute forme d'aliénation.
J'ai lu ce roman dans une sorte d'apnée, complètement immergée dans la spirale aux côtés de Cora. Il dit tant de notre société. Il dit tant de nous. Il parvient à englober l'être humain dans toutes ses dimensions, si compliquées à faire cohabiter harmonieusement. La force d'un grand roman.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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critiques presse (2)
LePoint 12 novembre 2019
C'est une bouleversante tragédie ordinaire. Ordinaire, parce que des Cora, il y en a des milliers dans les couloirs du métro, tous les matins à 7 h 30, parce que le monde s'en fout complètement. [...] Et bouleversante, car l'attention extraordinaire que lui porte Vincent Message lui rend hommage, justice, et un peu de liberté.
Lire la critique sur le site : LePoint
LeFigaro 19 septembre 2019
Cora, chargée de marketing au sein d’une grande société qui vient d’être rachetée, se trouve confrontée à une situation qui bouscule violemment ses valeurs, ses aspirations, son existence. Un saisissant décryptage du milieu professionnel.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (53) Voir plus
augustusgloop augustusgloop 31 janvier 2020
Le temps qui passe n'arrange rien.
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augustusgloop augustusgloop 31 janvier 2020
Si on regarde où ça m'a menée, dans quel enfer...
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michelekastner michelekastner 25 janvier 2020
Cora raconte et ne veut plus s'arrêter, elle dit que ça s'annonce rude, ils poussent les gens vers la sortie pour s'en débarrasser en payant le moins possible, un certain nombre vont faire des dépressions, c'est sûr, et d'autres vont vouloir que ça finisse aux prud'hommes. Delphine opine, oui c'est assez probable, mais du point de vue de la boîte ce n'est pas un problème, les dédommagements aux prud'hommes ce sera dans des années, une dépense conséquente, peut-être, mais qu'on ne paye qu'une fois, alors si entre deux ça a permis de dégager des gens qui coûtaient cher pour une création de valeur discutable, ça reste une bonne affaire. "Dans un contexte comme celui de Borélia, je vais te dire, le contentieux il fait partie du jeu et des dépenses de personnel. Je sais que ça ne va pas te plaire, mais les prud'hommes c'est quoi au fond ? Un risque. Toi tu es une boîte d'assurances, face à un risque tu fais quoi ? Tu provisionnes, c'est tout. Tu provisionnes et tu y vas."
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Flodopas78 Flodopas78 21 janvier 2020
Je me suis dit que je portais sur notre société un regard trop critique, que j'avais en moi des craintes trop étayées sur le monde qui nous attend, que les humains eux-mêmes, les humains comme Cora, me semblaient pris dans la spirale, et qu'à mon fils ou à ma fille, pour ces raisons, je n'arriverais pas à montrer que la vie peut être douce, et qu'en tout lieu, à des moments inattendus, il existe cette chose que même sans croire à aucun dieu on peut appeler la grâce.
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augustusgloop augustusgloop 19 janvier 2020
La ville, résumait Édouard, la grande ville en tout cas, c'est cet endroit où pour survivre il faut d'abord ne pas se faire trop d'idées noires sur ce qui arrive aux autres.
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--- Prix Summer 2020 --- Découvrez la sélection du Prix Summer 2020. Plus d'infos sur http://bit.ly/prixsummer2020.
--- Cora dans la spirale, Vincent Message (Edition du Seuil) --- Après avoir donné naissance à une petite fille, Cora Salme reprend son travail chez Borélia. La compagnie d'assurances vient de quitter les mains de sa dynastie fondatrice, rachetée par un groupe qui promet de la moderniser. Cora aurait aimé devenir photographe mais n'a pas supporté la précarité du métier. le poste en marketing qu'elle occupe désormais lui semble le compromis nécessaire pour construire une famille et se projeter dans l'avenir. C'est sans compter qu'en 2010, la crise dont les medias s'inquiètent depuis deux ans rattrape brutalement l'entreprise. Quand les couloirs se mettent à bruire des mots de restructuration et d'optimisation, tout commence à se détraquer, dans son travail comme dans le couple qu'elle forme avec Pierre. Prise dans la pénombre du métro, pressant le pas dans les gares, perdue dans les nuages qui défilent devant les fenêtres de son bureau à La Défense, elle se demande quel temps le quotidien lui laisse pour ne pas perdre le contact avec ses rêves. Que devient notre désir profond de choisir notre existence, quand les statistiques prédisent tout ? Quels risques sommes-nous prêts à prendre pour nous sentir vivants ? Et lorsqu'on est une femme en France au XXIe siècle, comment tout mener de front ?
Vincent Message est né en 1983. Il enseigne la littérature comparée et dirige le master de création littéraire à l'université Paris VIII. Cora dans la spirale est son troisième roman, après Les Veilleurs (Seuil, 2009) et Défaite des maîtres et possesseurs (Seuil, 2016), salués par la critique et le public.
--- Suivez la Fête du Livre de Bron --- fetedulivredebron.com facebook.com/fetedulivredebron twitter.com/FeteBron instagram.com/fetedulivredebron
réalisation : Paul Bourdrel http://paulbourdrel.com.
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